BAM BALAM RECORDS
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ROUGH & WOJTYLA : "Side R & side W"


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Rough & Wojtyla "Side R & side W"

Bam Balam Records - BBLP 047
LP -Vinyl limited editon.

Drums and electronic
BBLP 047 - LP LIMITED EDITION
LP including shipping to France : €17.00

USA customers, please order here : FORCED EXPOSURE. Thank you.


Order from Europe (Except France) : CLEAR SPOT. Thank you.

The Rough & Wojtyla album offers a 1000 piece jigsaw puzzle to recreate a monochromatic landscape.
Drones are supported by a tentative jazz drum beat, and just when you think you have found some stability in the listening, ruptures happen and keep multiplying.
In perfect harmony, the two musicians don’t take themselves seriously. They saturate their sonic world with long abstruse silences, before returning more furiously into the barely hidden chaos.
The listener is constantly pushed around, always looking for something to hang on to without ever finding it.
But concretely, what might one find in the music? Maybe Walter Ruttman and his “Weekend”? Or maybe Albert Ayler? Some Stockhausen? When the fury of the sax swirls around the siren, it’s a bit of Cluster taking a trip to the land of Free-jazz that rips the thick veil of the oppressing yet liberating first part.
Or this Disco rocket, which for a very precise 15 seconds would have you believe that your expectations might be met. But nothing that comes next resembles what has just crumbled. The duo is enjoying itself with this collage, this assembly of sonic decadence; where nothing holds, not even the bearing walls of this structure ready to crumble at any moment. The Krautrock inspired Electro passages get entangled, but the experience of the two musicians prevents them from falling into the too obvious influence of CAN’s Tago-Mago.

So what to do now? What is there to understand when the cellos cry on this fragment of post-rock without reference? The tapes are altered, sped up, it sways, it dances as inside a schizophrenic brain that can’t stop spinning. This record's 35 minutes will just hit you across the head.
The music meanders constantly, funk, jazz, rock,… without apparent link. The pace of ruptures is constant leaving you almost dizzy. But this is not random, the whole is a serious abstract or cubic masterpiece, you can’t keep your eyes off of in fear of missing a nuance or a sound. And maybe that’s it and nothing else: Art. The capacity to take someone’s else gaze and direct it towards an incomprehensible evidence.

French version :

L'album Rough & Wojtyla propose un puzzle à mille pièces dont le paysage à reproduire serait un monochrome.
Les drones sont soutenus par des rythmes d'une batterie au jazz hésitant, et alors que l'on pense avoir trouvé un rythme de croisière, les cassures se multiplient.
En parfaite harmonie, les deux musiciens ne se prennent pas au sérieux et ne rendent pas leur monde hostile. Ils saturent leur espace sonore de longs silences abscons, avant de repartir de plus belle, vers un chaos à peine dissimulé.
L'auditeur est malmené en permanence car son attention est en perpétuelle recherche de cette fameuse accroche qui ne viendra pas.

Si l'on remonte la piste, concrètement, quelle musique trouve-t-on ? Celle de Walter Ruttmann et de son « Week-end » ? Celle d'Albert Ayler ? Celle de Stockhausen ? Lorsque le sax égorgé tourbillonne autour de la sirène, c'est un peu Cluster au pays du Free-jazz qui vient perforer le voile épais d'une première partie oppressante et libertaire à la fois.
Ou cette fusée disco qui s'octroie 15 secondes montre en main le plaisir de vous faire croire que les facettes vont changer. Mais rien n'est jamais similaire à ce qui vient de s'effondrer. Le duo s'amuse visiblement à coller, à assembler cette décadence sonore où rien ne tient en place, pas même les murs porteurs qui prennent eux aussi un plaisir non dissimulé à s'écrouler pour rendre le bâtiment instable. Les passages Electro, directement liés au Krautrock, s'enchevêtrent à mesure que la bataille se joue, mais les deux comparses maîtrisent suffisamment leur aventure pour ne pas faire une redite d'un CAN au « Tago-Mago » par trop évident.

Que faire, et quoi comprendre alors, lorsque les violoncelles pleurent un post-rock sans référence ? Les bandes sont modifiées, accélérées, ça tangue, ça tance, ça danse comme dans un cerveau schizophrène qui ne peut plus s'empêcher de tourner, et les 35 minutes de ce disque aussi déstabilisant que cohérent vous parviennent en pleine tête.
Ca part dans tous les sens en permanence, ça funk, ça jazz, ça rock, ça flingue à tout va sans lien apparent, aux cassures systématiques, dans un viseur au débit continu et finalement ça vous met à moitié groggy. Mais le tout forme une sérieuse toile de maître aux allures abstraites ou cubistes, que l'on ne peut s'empêcher de regarder, encore et toujours pour ne pas en manquer les contours, aucun, jamais, et ce n'est finalement peut-être rien d'autre que cela: de l'Art. La capacité à plonger le regard de l'autre vers l'incompréhensible évidence.

- Esther (Improjazz)


  Sorry for high shipping fares, french post is way too expensive !